LE THYM : UN ANTISEPTIQUE PUISSANT

Originaire du bassin méditerranéen, le thym affectionne les sols secs, rocailleux et bien drainés. La chaleur ne lui fait pas peur : il peut résister à des températures très élevées. Son emploi remonte au moins à l’Antiquité. Les Égyptiens s’en servaient dans leurs rituels de momification, autant pour ses pouvoirs de conservation que pour la protection qu’ils en espéraient dans l’au-delà en faveur du défunt. Les Grecs aussi lui prêtaient ce pouvoir de protection contre les mauvais esprits et faisaient brûler du thym sur leurs lieux de culte. Dans la Rome antique, c’était la notion de courage que véhiculait essentiellement le thym, pour les soldats de l’armée de Rome comme pour les gladiateurs des jeux du cirque. Les Romains en faisaient également brûler couramment dans leur maison.

Plus tard, notamment à l’époque des grandes épidémies du Moyen Âge, le thym était porté sur soi pour se prémunir de la maladie. On l’a beaucoup utilisé aussi pour protéger les marchandises sur les bateaux ou dans les magasins, contre les rats, les vers, les insectes et le pourrissement. Il venait également en renfort du sel ou du citron dans la conservation des denrées alimentaires, en particulier la viande, avant de devenir un condiment incontournable dans la cuisine provençale. Si le thym compte plus de 100 variétés différentes, c’est Thymus vulgaris (qui comprend lui-même 7 chémotypes différents) qui est le plus utilisé de nos jours. Moins connu et plus rare, mais aussi plus puissant sur certains registres, le thym saturéoïde se décline le plus souvent en huile essentielle.

Un désinfectant reconnu

Comme souvent avec les simples, la science officielle n’a pas (ou peu) daigné conduire de recherche spécifique sur les vertus du thym, mais la pratique historique dans de nombreux pays et les savoirs convergents de nombreux experts ont conduit à reconnaître certains de ses usages médicinaux traditionnels.

L’Allemagne a créé en 1978 une commission dédiée à l’évaluation des remèdes de phytothérapie, la ʺKommission Eʺ. Mondialement reconnue pour son exemplarité, cette commission a établi jusqu’en 1994 une monographie rassemblant 380 plantes ou associations, attestant de leur innocuité et d’une certitude raisonnable d’efficacité. Cette commission a reconnu au thym son efficacité dans le traitement des symptômes de la bronchite, de la coqueluche et de l’inflammation des voies respiratoires. L’OMS, quant à elle, mentionne les usages du thym pour traiter la dyspepsie et autres troubles gastro-intestinaux, mais aussi la laryngite et l’amygdalite.

Une autre commission, européenne celle-là (l’ESCOP ou European Scientific Cooperative on Phytotherapy) dont la mission consiste à promouvoir les connaissances en phytothérapie et l’harmonisation de leur statut en Europe (!) reconnait au thym une utilité dans le traitement de l’inflammation des muqueuses de la bouche et des gencives… Il faut dire que sur cet aspect, quelques études cliniques sont venues évaluer l’efficacité du thym dans le cadre de la validation de la fameuse Listerine, un bain de bouche mondialement connu, mais qui a aussi été au début de sa carrière un désinfectant des salles d’opération et des plaies. Sa formule incorporait du thymol, de l’eucalyptol et du menthol.

Cuisinez aux antioxydants

On entend souvent parler des bienfaits des épices, notamment pour leurs vertus antioxydantes. C’est aussi le cas des fines herbes, et du thym en particulier. Les antioxydants sont ces composés qui neutralisent les radicaux libres, molécules instables et très réactives que la science rend responsables de la plupart des maladies dues au vieillissement, cancers et cardiopathies en tête. Les évaluations ont permis de constater que certaines fines herbes comme le thym, mais aussi le romarin, ont un pouvoir antioxydant supérieur à la plupart des fruits et légumes.

Évidemment, l’idéal est de pouvoir en disposer sous sa forme fraîche. Hélas, ce privilège est réservé aux régions du sud, et pour aller le cueillir, encore faut-il accepter de courir la garrigue, et tôt le matin afin de profiter de la teneur maximale en huile essentielle. À moins d’en avoir quelques pieds dans l’allée devant sa maison…

 Le thym pour la digestion et les voies respiratoires

Sans être une panacée, le thym a néanmoins de nombreuses applications, dont certaines assez puissantes. Autrefois utilisé aussi bien contre le hoquet que les morsures de serpent, il est principalement reconnu pour deux spectres d’action majeurs : ses vertus digestives et son rôle d’antiseptique et d’antibiotique naturel. Pour en profiter, rien de plus simple : une bonne tisane (2 cuillères à café de thym pour une tasse, à faire infuser cinq minutes), agrémentée du jus d’un demi-citron et de miel de thym !

Sur le plan digestif, le thym excelle à « remettre de l’ordre » dans les dérangements gastro-intestinaux, notamment grâce à ses principes amers. Antispasmodique, il calme et rééquilibre rapidement le système nerveux entérique, et traite efficacement les digestions lentes, les ballonnements, les éructations et autres flatulences. Une infusion de thym stimulera la vésicule paresseuse et aidera à désengorger le foie. Ses vertus antifongiques et antimicrobiennes permettent aussi de garder sous contrôle les mauvais éléments de la flore intestinale, y compris le tristement célèbre Helicobacter Pylori, souvent responsables d’ulcères de l’estomac.

 Ces mêmes vertus en font un très bon agent assainissant de la sphère ORL et des bronches. A prendre d’urgence en cas de laryngite, rhinite, sinusite, bronchite, toux… Le thym est souvent aussi d’un grand secours pour les asthmatiques, chez qui il aide à dégager les voies respiratoires et à calmer les quintes de toux. Dans ces cas de figure, quelques fois urgents, avoir un sirop de thym sous la main est plus pratique que de devoir faire une tisane. Et si vous le faisiez vous-même ?

La marche à suivre est un peu différente selon que vous disposiez de thym frais ou seulement de thym séché. Avec le thym frais, utilisez un bocal type « Le Parfait » ; faites une première couche de thym frais sur le fond (2 ou 3 brins devraient faire l’affaire), recouvrez d’une couche de sucre brut, faites un deuxième étage de brins de thym, recouvert à nouveau de sucre brut. Fermez hermétiquement et laissez tel quel 48 heures. Puis ajoutez de l’eau jusqu’à mi-hauteur de vos couches et passez au bain-marie pendant une bonne heure. Si nécessaire, évaporez par frémissement jusqu’à la consistance désirée. Filtrez et embouteillez. Avec du thym séché, il suffit de faire frémir de l’eau, d’y plonger le thym et le laisser macérer pendant 24 heures, puis de compléter ensuite avec du miel (de thym !) jusqu’à la consistance désirée. On peut ajouter dans les deux cas un ou deux jus de citron.

Et l’immunité alors ?

 Le nom latin du thym, Thymus, désigne aussi une glande endocrine essentielle à l’immunité chez l’homme. Le thymus est situé au beau milieu de la poitrine, et curieusement, cet organe atteint son activité et sa taille maximales au cours de la puberté, avant de régresser à l’âge adulte. Il semblerait que le thymus soit un élément clé de la maturation du système immunitaire chez l’enfant.

Troublant, non ? Le thym est aussi l’une de ces plantes qui a su s’adapter à des milieux particulièrement hostiles en termes de sécheresse et de chaleur, sans perdre sa vigueur. Et c’est justement ce caractère vigoureux, teinté de courage, que le thym transmet à qui le consomme. Riche en flavonoïdes et en huiles essentielles, le thym dynamise le corps tout entier, du système digestif aux muscles, en passant par le système immunitaire.

Les dernières recherches montrent même que non seulement il n’y a aucune toxicité à craindre du thym, mais qu’en plus, ses huiles essentielles préviennent et corrigent même les aberrations du matériel génétique induites par des mutagènes, qu’ils soient d’origine synthétique ou naturelle ! On peut donc considérer à juste titre que certaines molécules renfermées par le thym, comme le carvacrol et le thymol, protègent des risques cancéreux et dans une certaine mesure, du vieillissement cellulaire.

 Un substitut aux produits ménagers chimiques

Les hôpitaux en font souvent la démonstration malgré eux : plus on combat les germes à grand renfort de chimie, plus ils deviennent résistants. Jamais les infections nosocomiales n’ont été aussi nombreuses… Pour ne pas répéter la même erreur dans votre maison, l’HE de thym peut se substituer aux innombrables produits ménagers à base de chimie qui, en fin de compte, empoisonnent plus qu’ils ne nettoient nos intérieurs.

L’HE de thym est efficace contre les staphylocoques, les streptocoques, Escherichia coli, les listeria… Ce sont donc toutes les surfaces de la maison qui ont besoin d’être désinfectées, et que vous pourrez laver de cette façon : plan de travail en cuisine, tiroirs et placards, salle de bain et même frigo. Le linge aussi s’en accommode très bien, surtout si vous faites déjà votre lessive vous-mêmes.  À renforcer pour un spectre encore plus complet avec de l’HE de tea tree et de l’HE de citron. Diluez 5 gouttes de chaque dans 500 ml d’eau tiède, et à vos chiffons micro-fibres !

 Comment utiliser le thym

En usage interne : Contre la grippe, laisser infuser pendant 10 mn, 20 g de sommités fleuries séchées dans 1 litre d’eau bouillante. Prendre 3 tasses par jour. Contre les rhumes de cerveau et les sinusites, faire infuser une petite branche

En usage externe : Pour nettoyer une plaie, préparer cette décoction et appliquer sur la lésion : faire infuser 20 g de plante dans un litre d’eau bouillante pendant 15 mn. Contre les rhumatismes, faire chauffer du thym frais dans une poêle et insérer entre deux linges que vous poserez sur l’endroit douloureux.

Source :  http://www.plantes-et-sante.fr/remedes/le-thym-un-antiseptique-puissant

 

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Votre thérapeute Corinne MULLER propose un massage, Viet Minceur- basé sur le DIEN CHAN, en complément d' un accompagnement sur le comportement alimentaire engendré par nos émotions. (Il est conseillé d'avoir un suivi par un naturopathe et votre médecin pour les conseils alimentaires). CONTACT : CORINNE MULLER/Praticienne en DIEN CHAN, Conseillère en Bio-décodage, Massages bien-Être/06.30.15.82.23 - ST VICTORET