Le diaphragme un muscle sous tension

Le diaphragme un muscle sous tension

 

Située au centre du corps, cette masse musculaire à l’allure d’un parachute se contracte et se relâche au rythme de la respiration, animant ses voisins au tempo de son mouvement perpétuel. Il bouge… plus ou moins bien. C’est alors que suivent tant de fonctions organiques ou problèmes de santé (hernie hiatale, jambes lourdes, douleurs lombaires, faiblesses périnéales…) pour lesquelles un soin particulier consacré au diaphragme s’impose comme le premier remède.

Peut-être avez-vous déjà entendu parler du diaphragme sans savoir le situer, ni visualiser sa forme, ou comment il se comporte et à quoi il sert. Difficile alors d’avoir une représentation de ce qu’est un dysfonctionnement et ses conséquences, d’identifier qu’une pathologie est parfois un symptôme, et orienter ses efforts thérapeutiques. Considérons cette lecture comme une initiation pour mieux comprendre, sentir et induire une mobilité diaphragmatique harmonieuse.

Article extrait du magazine Alternative Santé

Une situation anatomique centrale

Le diaphragme est situé au milieu du torse, séparant la cage thoracique de l’abdomen. Ses piliers prennent racine autour des quatre premières lombaires, ses autres muscles s’accrochent sur le contour de l’ouverture inférieure du thorax, à l’appendice xiphoïde (pointe du sternum), et aux côtes flottantes. Il est constitué de deux coupoles, droite et gauche, et est innervé par le nerf phrénique qui naît des racines cervicales C3, C4 et C5.

Le maître de la ventilation pulmonaire

Il constitue le muscle inspiratoire le plus important lors de sa contraction. Celle-ci génère une dépression dans la cavité thoracique initiant l’entrée d’air dans les voies respiratoires. Lorsqu’il se relâche, c’est l’expiration, passive. C’est ainsi que commencent automatiquement les cycles respiratoires, même s’il est possible de modifier fréquence et amplitude de chaque contraction.

Bien respirer, mais pas seulement…

Un abaissement du diaphragme d’environ un centimètre représente 500 ml d’air dans les poumons ! Inspirer se fait en deux phases, l’une abdominale, l’autre thoracique. La première implique une compression sur les viscères abdominaux, résultat d’un aplatissement des coupoles. La seconde induit un élargissement sur les côtés et à l’arrière de la cage thoracique. Le centre du diaphragme (centre phrénique) détermine la bonne réalisation de ces étapes en s’abaissant puis, grâce à l’appui qu’offre la masse viscérale comprimée, en restant fixe pour devenir le support de la phase thoracique. On parle de l’importance de respirer « par le ventre », de respiration abdominale pour « masser » les viscères thoraciques (poumons) et abdominaux (intestin, estomac, foie). En se contractant vingt mille fois par jour, le diaphragme est comme une pompe, assurant divers transferts d’énergie (oxygène, chaleur, nutriments), le brassage de fluides et le drainage de la lymphe et du sang.

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