Schizophrénie : un espoir avec le régime cétogène Article paru dans Lanutrition.fr

Le régime cétogène peut-il aider les schizophrènes à retrouver une vie normale ? C’est l’espoir que fait naître une étude australienne publiée dans la revue Schizophrenia Research.

Ce régime consiste à réduire drastiquement tous les glucides, et les remplacer par des aliments gras et des corps gras comme l’huile de coco. Il a été mis au point dans les années 1920 comme traitement de l’épilepsie, d’abord chez l’enfant, puis chez l’adulte.

Zoltan Sarnyai de l’université australienne James Cook (Townsville, Queensland) et ses collègues ont réalisé une étude comportementale chez la souris pour explorer les effets de ce régime dans un modèle expérimental de schizophrénie.

Ils ont provoqué une réduction brutale du fonctionnement de récepteurs du cerveau, les récepteurs NMDA. Ces récepteurs interviennent dans la mémoire et l’adaptabilité ; ils sont activés par deux acides aminés, le glutamate et la glycine. On pense en effet que la schizophrénie, marquée notamment par un retrait social, résulte d’un état hypo-glutamatergique. Les souris ainsi traitées ont présenté des symptômes évocateurs de la schizophrénie. Pendant 3 semaines, elles ont reçu soit une alimentation classique, soit un régime cétogène. Le régime cétogène a permis de normaliser le comportement de ces animaux.

« Le régime cétogène procure au cerveau une source d’énergie alternative via les graisses. Et comme il est pauvre en glucides, la quasi-totalité de l’énergie provient de l’assimilation des acides gras et non du glucose. Cela permet de contourner les voies métaboliques classiques du glucose, rendues inopérantes par la maladie », explique le Dr Zoltan Sarnyai.

Cette étude confirme un autre avantage du régime cétogène : les souris qui l’on suivi étaient moins grosses et avaient un sucre sanguin plus faible que les autres. « Le régime cétogène s’oppose à la prise de poids, au diabète et aux problèmes cardiovasculaires », dit le chercheur. « Or il s’agit d’effets secondaires classiques des médicaments que l’on donne dans la schizophrénie. »

L’avis de LaNutrition.fr. Le régime cétogène, initialement proposé dans l’épilepsie, est maintenant utilisé dans bien d’autres pathologies. Il est proposé aux patients soignés pour un cancer, aux malades d’Alzheimer et de Parkinson, aux diabétiques. Dans sa version plus accessible (Atkins), il a fait maigrir des millions de personnes. Cette étude chez l’animal ouvre d’autres perspectives passionnantes même si des essais sur l’homme sont nécessaires avant de pouvoir assurer qu’il est efficace chez les patients schizophrènes.

Extrait du site www.lanutrition.fr

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