L’alimentation des pères influence la santé de leurs futurs enfants !

Non, la santé de bébé ne dépend pas que de la maman ! Au moment de la conception, l’alimentation du père joue aussi un rôle dans l’état de santé de l’enfant à naître.

Cette conclusion est livrée par deux études menées sur des souris et publiées dans la revue Science La première publication s’est intéressée à l’impact d’un régime trop riche en graisses sur la qualité du sperme. Pour cela, un groupe de souris a suivi une alimentation normale, un autre a consommé plus de lipides qu’à l’accoutumée. Comme prévu, les spécimens du deuxième groupe ont pris du poids, présenté une intolérance au glucose et développé une résistance à l’insuline. Les chercheurs ont ensuite fertilisé les ovules de souris à partir du sperme des animaux. Les souriceaux issus de cette expérience n’ont pas présenté de surcharge pondérale. Mais dès leur septième semaine, les petits nés de pères soumis au régime trop gras ont développé les facteurs prédisposant au diabète.

Dans la seconde publication, l’équipe d’Oliver Rando (Université du Massachusetts) a étudié les effets d’un régime pauvre en protéines. En analysant le sperme des souris mâles, les chercheurs ont également observé des altérations pouvant favoriser la survenue de troubles métaboliques. En 2010 déjà, la même équipe avait démontré qu’une alimentation sous-protéinée entraînait, chez la génération suivante de souriceaux, la dérégulation de toute une série de gènes.

Et chez l’être humain ? C’est la question que se sont posée des scientifiques de l’Université de Copenhague. Pour leur étude publiée en décembre dans Cell Metabolism, ils ont analysé les spermatozoïdes de 13 hommes minces et de 10 hommes obèses.

Chez ces derniers, ils ont également trouvé une « signature » épigénétique spécifique, de petits bouts d’ARN et d’ADN constituant les gènes qui gouvernent l’appétit. Les chercheurs ont également suivi 6 hommes avant et après une opération de chirurgie bariatrique destinée à les faire maigrir. Assez étonnamment, ils ont observé une moyenne de 4 000 modifications structurelles au niveau de l’ADN des spermatozoïdes après l’intervention chirurgicale, modifications intervenant aussi au niveau des gènes régulant la sensation de faim. « Nous ne nous attendions pas à trouver de tels changements dans l’information épigénétique, a commenté le Dr Romain Barrès, auteur principal de l’étude. Découvrir que le mode de vie et les facteurs environnementaux, comme l’état nutritionnel d’une personne, peuvent façonner l’information dans nos gamètes et donc modifier le comportement alimentaire de la génération future, est une découverte à mon avis importante ».

Bien sûr, on savait déjà que les enfants nés de pères obèses sont plus à risque de développer une obésité plus tard, et ce quel que soit le poids de leur mère. Ce que ces études démontrent, c’est que les facteurs socio-économiques n’expliquent pas tout, que l’héritabilité des caractères acquis par un ascendant est une réalité, et que cette transmission transgénérationnelle n’est pas purement culturelle puisqu’elle se produit via le sperme. Est-ce à dire que seuls les pères corpulents transmettent à leurs enfants le poids de leurs mauvaises habitudes alimentaires ? Non, il est probable que les femmes aussi, via leurs ovocytes, refilent des infos épigénétiques impactant la diététique de leur progéniture. Mais comme cela n’a pas encore été mis en évidence, il appartient prioritairement aux papas de surveiller leur alimentation avant même la conception.

M.M.

Source NEO SANTE N°53

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Votre thérapeute Corinne MULLER propose un massage, Viet Minceur- basé sur le DIEN CHAN, en complément d' un accompagnement sur le comportement alimentaire engendré par nos émotions. (Il est conseillé d'avoir un suivi par un naturopathe et votre médecin pour les conseils alimentaires). CONTACT : CORINNE MULLER/Praticienne en DIEN CHAN, Conseillère en Bio-décodage, Massages bien-Être/06.30.15.82.23 - ST VICTORET