Antibiotiques et cancer du côlon : une forte corrélation chez les moins de 50 ans
Parmi les sujets les plus jeunes ayant développé un cancer colorectal, la prise d’antibiotiques est associée à des cancers localisés principalement dans la première partie du côlon, située du côté droit. Seraient concernés, pour l’essentiel, les antibiotiques de la famille des quinolones et ceux associant les sulfamides et le triméthoprime. « Nous voulons maintenant savoir s’il existe un lien entre le recours aux antibiotiques et des modifications du microbiome susceptibles de favoriser le cancer du côlon , en particulier chez les jeunes malades », explique le Dr Leslie Samuel, coauteur de l’étude.
Particularité des moins de 50 ans, le cancer colorectal a tendance à être dépisté tardivement chez eux, celui-ci n’étant pas une piste d’explication privilégiée en cas de douleurs intestinales, ce qui aggrave souvent le pronostic.
Déjà reliée au risque cardiovasculaire et aux troubles du sommeil notamment, la consommation d’antibiotiques n’en a pas moins connu une augmentation de 65% entre 2000 et 2015 dans le monde. En France on assiste à une légère baisse des prescriptions depuis une dizaine d’années mais la consommation reste supérieure de 30% à la moyenne européenne (données ECDC).
Références
ESMO World Congress on Gastrointestinal Cancer 2021
“Global rise in early-onset colorectal cancer: An associationwith antibiotic consumption?”, juillet 2021
« Consommation d’antibiotiques et antibiorésistance en France en 2019 », Santé Publique France