À quoi sert l’INCa s’il reste muet comme une tombe ?
« À quoi sert cet Institut National du Cancer s’il dissimule à la population la véritable cause du cancer ? La semaine dernière, cet organisme français a lancé une grande campagne d’ « information » sur les facteurs de risques du cancer. En France – mais c’est la même chose dans les autres pays -, un tiers des gens pense qu’on ne peut rien faire pour éviter le cancer et que c’est une fatalité héréditaire. Beaucoup de personnes mettent donc tous leurs espoirs dans le progrès des traitements. Or, moins de 10 % des cancers sont liés à la transmission d’une mutation génétique qui prédispose à la maladie. En réalité, souligne l’INCa, 40 % des cas de cancer et 35 % des décès sont liés à des facteurs de risques évitables. Une des ambitions du Plan Cancer est de diminuer de moitié leur nombre d’ici vingt ans. J’applaudis cette ambition et je salue l’initiative consistant à détromper le fatalisme génétique. En revanche, je suis scandalisé par le contenu de la campagne censée informer les citoyens sur les moyens de prévenir le cancer.
L’INCa a identifié neuf facteurs de risque sur lesquels nous pouvons agir pour tenir le crabe à distance. Et l’institut les a hiérarchisés par ordre d’importance : 1) le tabac ; 2) l’alimentation déséquilibrée ; 3) l’exposition professionnelle à des substances cancérogènes ; 4) l’alcool ; 5) les agents infectieux ; 6) le manque d’activité physique ;7) l’exposition aux ultra-violets ; 8) la surcharge pondérale ; 9) la pollution de l’air. Voici l’infographie qui récapitule visuellement ces neuf facteurs de risque évitables et leur degré d’implication « avérée » dans le maladie cancéreuse : Je ne vais pas contester ici le bien-fondé de cette liste. Je ne vais pas non plus dénoncer le confusion et l’amalgame entre un facteur de risque et un facteur causal. Sur ce sujet, je vous renvoie à mon éditorial du mensuel Néosanté de ce mois de juillet. J’y défends l’idée qu’il faudrait revenir à la sagesse hippocratique de la recherche des causes, et non s’enfoncer dans l’addition des éléments favorisant une maladie. Ceux-ci forment un « brouillard » multifactoriel dont l’épaisseur ne devrait pas faire croire à un lien de causalité. Par contre, je vais souligner ici le grand silence de l’INCa : rien, absolument rien dans cette campagne ne concerne la psychosomatique du cancer ! Depuis le siècle dernier et les travaux de Hans Selyé et MacFarlane Burnet, la science médicale a pourtant établi une relation entre la cancérogénèse et le mental. Il est prouvé que le stress déclenche une réponse hormonale, que les hormones corticostéroïdes réduisent l’activité du système immunitaire, et que cette baisse d’immunité est un facteur déterminant des maladies infectieuses et des cancers. Il est donc déjà aberrant que la prévention du stress chronique ne figure pas dans la stratégie d’évitement élaborée par L’INCa. De plus, il existe bon nombre d’études montrant que certains types de personnalités sont plus enclins à développer un cancer, que la dépression est un cofacteur très fréquent et que des stress aigus peuvent être cancérigènes. Par exemple, les statistiques indiquent clairement une plus grande fréquence des cancers du sein chez les femmes veuves depuis peu, que chez les femmes du même âge qui ont encore leur mari. Dans la revue Néosanté, nous avons notamment interviewé le Pr Gustave-Nicolas Fischer pour son livre « La psychologie du cancer » (Néosanté n° 25) et la chercheuse en psychologie Yvane Wiart pour son livre « Stress et cancer » (Néosanté n° 40). Deux ouvrages parmi d’autres qui, avec de multiples références scientifiques à l’appui, fournissent la démonstration que le psychisme et les émotions peuvent être fortement impliqués dans le processus de cancérisation. Ils ne savent donc pas lire à l’INCa ? Ou bien y-a-t-il eu une volonté délibérée d’écarter le « facteur stress » de la liste des malfaiteurs ? Il est à tout le moins étrange que la bande des neuf salopards ne comprenne que des facteurs matériels et physiques, comme si l’être humain était dépourvu d’âme et de cerveau. Il est vrai que le stress psycho-émotionnel n’est pas formellement et officiellement reconnu comme une cause de cancer, mais ça ne justifie pas d’évacuer de la sorte sa responsabilité factorielle ! Même les médecins et oncologues conventionnels devraient s’offusquer qu’une telle « omerta » règne à L’INCa. La loi du silence est d’autant plus regrettable qu’elle fige la science médicale en l’attachant au réverbère. À nos yeux, en effet, celle-ci est dans la situation tragicomique du type qui cherche ses clés dans le halo lumineux d’un réverbère. Un passant lui demande si c’est bien là qu’il les a perdues, et le gars répond par la négative en ajoutant « mais ici, il fait clair ». Je veux dire par là que pour trouver le lien de causalité entre le stress psycho-émotionnel et le cancer, encore faut-il chercher au bon endroit. La médecine actuelle est au pied du réverbère et ne s’en éloigne pas. Ce sont des « dissidents » qui osent s’aventurer plus loin. Quand il a déclenché son cancer du testicule et sa femme un cancer des ovaires, le Dr Ryke Geerd Hamer a fait intuitivement le lien entre ces deux maladies et la mort tragique de leur fils Dirk. Au fil de ses recherches, il a découvert que la perte brutale d’enfant affectait plus particulièrement ces deux organes. Puis il a identifié tous les ressentis correspondant à toutes les formes de maladie cancéreuse. Le Dr Hamer s’est enfoncé dans la pénombre et il en a ramené sa « loi d’airain du cancer » établissant que dans la grande majorité des cas (certains vont jusqu’à dire 100 %), la maladie démarre à la suite d’un choc intense et ingérable par la psyché. Mieux : grâce aux scanners cérébraux, il a objectivé ses découvertes et apporté la preuve indubitable que l’esprit et le corps ne font qu’un. Les tissus corporels évoluent en étroite liaison avec leur relais cérébral et avec le feuillet embryonnaire dont ils sont issus. Ce n’est évidemment pas l’INCa qui va vous informer de tout ça. Ni tous les livres de chercheurs , certes sincères et bien intentionnés, mais qui ne s’éloignent cependant pas suffisamment du réverbère. Si vous voulez trouver les clés du cancer là où elles se trouvent, je vous recommande la lecture des deux ouvrages que j’ai mis cette semaine en promotion. Et je vous conseille bien sûr la lecture régulière de notre mensuel Néosanté, principalement dédié à la nouvelle médecine psychosomatique. » |
YVES RASIR REDACTEUR EN CHEF DE LA REVUE NEO SANTE Site www.neosante.eu Courriel info@neosante.eu
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