Lin, courge et nigelle
Leur taille est inversement proportionnelle à leurs vertus. Les graines de lin, de courge et de nigelle sont très bénéfiques pour notre santé. Elles nous protègent des maladies cardiovasculaires, sans compter leurs propriétés plus ciblées.
[Mis à jour le 21/08/2018]
La graine de courge contre les problèmes urinaires
On a coutume de dire que la graine de courge agit sur les problèmes urinaires. Plusieurs études démontrent l’effet thérapeutique anti-infectieux, anti-œdémateux et tonifiant pour la vessie de la graine de courge. Le service d’urologie de l’hôpital de Rosenheim, en Allemagne, a ainsi constaté une amélioration des prostates congestionnées, enflammées et des troubles sexuels et urinaires après trois semaines de traitement. D’autres études, notamment aux USA, ont mis en évidence que la graine de courge contribue au rajeunissement de la prostate. Le Dr Cooper, de Los Angeles, a constaté une diminution du volume de la prostate ainsi que des douleurs dans les jambes, des écoulements involontaires et de la fatigue.
La graine de nigelle
Surtout utilisée aujourd’hui comme plante d’ornement, la nigelle (Nigella sativa), toute petite graine noire originaire du Moyen-Orient, faisait figure de panacée jusqu’au XVIIe siècle. Elle occupait une place importante dans la pharmacopée européenne, indienne et moyen-orientale. À son sujet, le prophète Mahomet aurait dit « Soignez-vous en utilisant la graine de nigelle, c’est un remède contre tous les maux à l’exception de la mort. » En Inde, l’huile Kalinji qui en est extraite est utilisée dans la médecine ayurvédique. La nigelle possède des vertus carminative, stimulante, diurétique, insectifuge, antibactérienne. Elle agit sur notre système immunitaire en le protégeant et en le renforçant. On la trouve en magasins bio ou dans toutes les boutiques orientales ou indiennes.
La graine de lin contre la ménopause
La graine de lin est une bonne source de phyto-œstrogènes. Ces molécules végétales ont une structure chimique qui ressemble aux œstrogènes, l’hormone secrétée par les ovaires. Ils sont les bienvenus pour lutter contre les changements hormonaux de la ménopause. De plus, la graine de lin contient un type de phyto-œstrogènes différent de celui qui existe dans le soja. Il s’agit des lignanes. Selon une étude récente, les graines de lin réduiraient de moitié les bouffées de chaleur liées à la ménopause. Une trentaine de femmes ménopausées ont ainsi testé l’utilisation de 40 g de graines de lin moulues par jour et ont constaté une nette amélioration des symptômes après 6 semaines ainsi qu’une meilleure humeur et moins de douleurs musculaires et articulaires. On trouve d’ailleurs aujourd’hui des compléments alimentaires associant graine moulue et huile de lin.
Comment les lipides des graines font-ils baisser le cholestérol ?
Les matières grasses du pignon de pin et du sésame, notamment, contiennent des phytostérols. Ces molécules ont pour propriété d’entraver l’absorption du cholestérol par l’organisme et font donc baisser les corps gras dans le sang. Elles entraînent une diminution du cholestérol LDL (le « mauvais » cholestérol). Cette action bienfaisante protège les consommateurs de graines des risques de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. Selon d’autres études plus récentes, elles pourraient mettre à l’abri la femme du risque de cancer du côlon. Mais il faut alors en absorber de grandes quantités.
Comment les préparer avant de les utiliser ?
Les graines, notamment le pavot et le lin, sont recouvertes d’une coque fibreuse épaisse. Il est donc préférable de les broyer pour libérer tout leur arôme mais surtout leurs propriétés nutritionnelles qui seront mieux assimilées par l’organisme. Ainsi, pour préparer le pavot présent dans de nombreuses recettes, toutes les ménagères d’Europe centrale sont équipées d’un moulin spécifique. La coque du lin est aussi résistante et mieux vaut concasser les graines pour permettre aux substances nutritives (les oméga 3, par exemple) de sortir. Le but est d’obtenir une mouture grossière, sans pour autant réduire les graines en farine, là aussi elles perdraient bon nombre de leurs propriétés. Vous pouvez utiliser un petit mixeur ou un moulin à épices, même si certaines graines risquent de passer au travers du fait de leur petitesse, ou plus simplement un mortier. Ne vous y prenez pas trop à l’avance car ces graines s’oxydent vite. Autre solution, les mâcher longuement par petites bouchées.
Faites le vous même : Le cataplasme à la farine de lin
La farine de lin sert à préparer des cataplasmes émollients dont l’effet salutaire sur les affections bronchiques est bien connu. Il importe d’employer une farine parfaitement conservée (à acheter en pharmacie). Si ce n’est pas le cas, vous prenez le risque de réactions cutanées.
Préparation :
- Délayer quelques cuillérées de farine de lin dans une petite casserole d’eau froide.
- Faire chauffer à feu doux tout en remuant jusqu’à obtenir une consistance semi-pâteuse.
- Verser entre deux mousselines propres ou sur un torchon.
- Dans les affections aiguës de l’appareil respiratoire, vous incorporerez de la farine de moutarde ou en soupoudrerez la pâte de lin dans la proportion d’un cinquième.
- Appliquer aussi chaud que possible en recouvrant d’un tissu bien isolant. Pour vérifier la température essayer le cataplasme sur une partie du corps moins sensible que la poitrine comme le bras. Appliquer le cataplasme pendant environ 10 minutes et renouveler plusieurs soirs de suite.
Article extrait du site Plantes et Santé