Les bienfaits du poivre
Comment le choisir ?
Les poivre rouge, blanc, vert et noir sont issus de la même espèce, c’est juste qu’ils sont à différents stades de maturation.
Pour commencer, une règle d’or : si votre poivre ne pique pas et n’a pas de goût, jetez-le à la poubelle.
Cela veut dire qu’il est moulu depuis plus de trois mois, ou alors bon marché, souvent composé de baies périmées, ou qui ne se sont pas développées correctement.
Certains fabricants vont même jusqu’à ajouter au poivre leur poudre de perlimpinpin : des grignons de noyaux d’olive et autres excipients douteux…
Pour être sûr de sa provenance et assuré d’en tirer tous les bénéfices, l’idéal est de moudre votre poivre vous-même.
Un poivre de bonne qualité doit être rond, compact, avec un goût prononcé.
3 « trucs » pour juger de sa qualité :
- il ne doit pas s’effriter sous les doigts ;
- il doit vous chatouiller les narines lorsque vous le respirez ;
- il doit laisser une trace grasse lorsque vous l’écrasez sur une feuille de papier (eh oui, le poivre contient, selon sa provenance, entre 3 et 7 grammes de lipides pour 100 grammes !).
Conservez-le toujours à l’abri de la lumière : celle-ci entraîne une dégradation de la pipérine, la molécule qui donne au poivre son piquant, et dissipe sa saveur.
Son histoire
Piper nigrum est une baie issue d’une liane tropicale de la famille des pipéracées.
Il tire son nom du sanskrit pippali, devenu en grec peperi, en latin piper, puis peivere en vieux français.
Comme beaucoup d’épices, il a longtemps servi de monnaie d’échange précieuse.
Au quotidien, il était surtout utilisé pour conserver les aliments ou pour purifier l’eau.
Traditionnellement, on retrouve son utilisation en médecine chinoise et en ayurveda.
En médecine chinoise, il est considéré comme un aliment piquant et calorifère, utile pour réguler le système digestif.
Il a pour fonction de : réchauffer l’estomac, harmoniser le diaphragme, faire descendre l’énergie, dissoudre les mucosités, éliminer les toxines des viandes, des poissons et des champignons, calmer les douleurs dues au froid, éliminer la rétention de liquide, stimuler l’appétit et la digestion.
L’ayurveda n’est pas en reste : le poivre est l’un des stimulants des glandes digestives les plus utilisés dans cette médecine.
Il entre dans de nombreuses formules car il procure un pouvoir pénétrant aux plantes auxquelles il est associé. Il augmente agni, le feu digestif et brûle l’accumulation de toxines (ama).
On lui prête également des propriétés expectorantes, assainissantes et antalgiques. Il soulage les maux de tête et tonifie le système nerveux.
Article du site Ecrit par Laurent Teissier
Le poivre noir est un des meilleurs remèdes ayurvédiques pour contrer les aliments formateurs de mucus. Les féculents en particulier créent des « colles » lors de la digestion : ils favorisent la production de mucus dans les bronches et dans la sphère ORL, entraînant parfois des pathologies associées.
En Occident, les propriétés thérapeutiques du poivre noir ont été supplantées par sa condition de condiment.
Or, il renferme de nombreux minéraux, oligo-éléments et vitamines (potassium, calcium, magnésium, fer, zinc, cuivre, vitamines E, A, B, K etc.).
La pipérine (molécule) et les terpènes (hydrocarbures) qui lui confèrent ses propriétés curatives.
Les 7 miracles du poivre noir
- Un anti-inflammatoire puissantUne étude scientifique1, démontre que l’extrait de pipérine, antidouleur et anti-inflammatoire, soulage efficacement l’arthrite.
À cet égard, on associe maintenant fréquemment le poivre noir à la curcumine pour des résultats très satisfaisants.
Les médecins ayurvédiques l’avaient compris bien avant nous : le poivre permet de mieux assimiler les principes actifs des autres plantes.
C’est exactement ce qui se passe avec la curcumine dont l’effet anti-inflammatoire est décuplé par la pipérine.
- Un antidouleur prisé par les sportifs
Les terpènes contenus dans le poivre modulent les récepteurs de la douleur.
Les massages à l’huile essentielle de poivre noir détendent les zones musculaires contractées.
Les sportifs y ont recours aussi bien pour soulager les muscles contractés après l’effort que pour les chauffer avant un entraînement ou une compétition.
1 goutte d’huile essentielle de poivre noir dans 9 gouttes d’huile végétale, de l’arnica par exemple, en application sur les zones douloureuses, 2 à 3 fois par jour.
L’huile essentielle de poivre noir2 est également réputée pour son efficacité contre les douleurs dentaires : on la dilue dans de l’huile végétale et on l’applique à l’aide d’un coton-tige imbibé.
- L’allié des voies respiratoires
Le poivre dissout les mucus, favorisant leur expulsion.
Le poivre noir aide à soulager les symptômes de l’asthme et les encombrements des voies respiratoires.
En inhalation : plongez une poignée de grains de poivre noir dans de l’eau bouillante et respirez les vapeurs.
Attention : fermez bien les yeux pour éviter une désagréable irritation !
- Un indispensable en cas de problèmes digestifs
Le poivre agit sur l’estomac, l’intestin grêle et le côlon.
Il stimule la production salivaire et des sucs gastriques favorisant ainsi la digestion dès la mastication.
De plus, il améliore la santé du microbiote en favorisant les bonnes bactéries dans le côlon.
Il facilite le transit et empêche les coliques, la constipation, les gaz et la diarrhée.
Cependant en cas d’ulcère ou d’inflammation des muqueuses digestives, mieux vaut l’éviter
- Le petit plus bonne humeur
La pipérine du poivre stimule la production de sérotonine, cette hormone qui nous relaxe et nous rend d’humeur joyeuse.
- Le secret d’une bonne mine
Le poivre stimule les mélanocytes, les cellules responsables de la coloration de la peau.
Ainsi, manger du poivre avant de s’exposer au soleil favoriserait le bronzage et protégerait la peau contre les taches de vieillesse, les rides et la dégénérescence maculaire.
Mieux encore, il aiderait à traiter le vitiligo, une dépigmentation locale de la peau !
- Pour un hiver tranquille
En raison de son action anti-bactérienne, le poivre noir combat les infections hivernales.
Contre les maux de gorge vous pouvez par exemple réaliser cette recette facile :
Dans 25 cl d’eau bouillante, laissez infuser 20 graines de poivre moulu et 2 gousses d’ail, sucrez avec du miel. À prendre 3 fois par jour en cas de laryngite ou de rhino-pharyngite. Un remède souverain !
Une goutte d’huile essentielle de poivre noir dans 9 gouttes d’huile végétale, en application sur le torse contre les bronchites et laryngites se révèle également très efficace.
Portez-vous bien.
À bientôt,
Laurent des Éditions Nouvelle Page
Laurent Tessier est directeur des Editions Nouvelle Page Santé et de Nouvelle Page Nutrition