Fêtes : pas d’excès d’alcool pour éviter que le corps ne trinque
Les célébrations de fin d’année accroissent les dangers liés à l’alcool, y compris les crises cardiaques et les AVC. Un risque qui s’amplifie avec l’âge. Participer à des évènements comme le « Dry January », ou » janvier sec « , aide à les conscientiser et encourage à la sobriété.
Les fêtes de fin d’année, bien que joyeuses, augmentent les risques de crises cardiaques, AVC et arythmies, pour plusieurs raisons. En particulier, la soudaine consommation plus élevée d’alcool provoque des fibrillations auriculaires (impulsions électriques irrégulières) que le cœur compense en battant plus vite : c’est le « syndrome du cœur en vacances ».
Cette arythmie peut induire des dommages permanents si elle perdure (faiblesse, insuffisance cardiaque) et entraîne la stagnation du sang dans les cavités sous forme de caillots, qui peuvent ensuite se déplacer dans le corps… Cela accroît le risque d’AVC et de crises cardiaques, avec une augmentation de 15 % d’infarctus pendant les vacances d’hiver et de 37 % la veille de Noël. Pour atteindre un pic les 25 et 26 décembre, et le 1er janvier.
Pour minimiser ces risques, il est préférable de maintenir une routine saine à cette période. D’autant plus quand on prend de l’âge puisque l’effet de l’alcool est 2 à 3 fois plus important chez les sexagénaires et septuagénaires que chez les jeunes.
Cancer du sein : chaque verre compte
D’après un sondage réalisé par la Ligue contre le cancer, 2 femmes sur 3 ne savent pas que l’alcool est un facteur de risque majeur du cancer du sein. Il augmente en effet le risque de 10 % par verre supplémentaire par jour, et environ 4,1 % des cas sont attribuables à une consommation dépassant un verre par mois. Or, avec plus de 61 000 nouveaux cas l’an dernier en France, le cancer du sein demeure le plus fréquent chez les femmes. Il est donc essentiel de mieux communiquer sur les dangers de l’alcool.
Alcool et vieillissement : prudence
Avec l’âge, la sensibilité à l’alcool augmente et la tolérance diminue, entraînant des effets plus marqués après quelques verres. Pour cause : les changements physiologiques liés au vieillissement, tels l’augmentation du pourcentage de graisse (malgré un poids stable) et la diminution de l’eau dans le corps (l’alcool étant soluble dans l’eau). À quoi s’ajoute une moindre capacité à métaboliser l’alcool. Les femmes, ayant moins d’eau corporelle et d’enzymes digestives, sont particulièrement affectées.
Il faut aussi prendre en compte le fait que les seniors ont plus de chance de prendre des médicaments que les jeunes, et que l’alcool peut perturber le métabolisme de certaines molécules (anticoagulants, sédatifs, traitements du diabète…) et vice-versa. Enfin, la boisson alcoolisée amplifie le risque de développer de nombreuses maladies chroniques avec l’âge. Face à ce constat, de nombreux individus recherchent de plus en plus la sobriété…
Un mois sobre, des années de bénéfices
Il existe donc un nombre grandissant de participants à des initiatives comme le « Dry January » visant à arrêter de boire de l’alcool pendant un mois. Les avantages de cette pause sont nombreux, notamment pour la santé du foie, qui peut commencer à se régénérer, mais aussi pour des organes comme le cœur et le cerveau, ou le système immunitaire. Même un arrêt temporaire peut améliorer la résistance à l’insuline, la pression artérielle, le sommeil, l’humeur et la santé cutanée et intestinale. En outre, une telle pause peut permettre de mieux comprendre l’impact de l’alcool sur sa santé globale et de réduire la consommation à long terme.