10 CONSEILS AUX ETUDIANTS QUI BÛCHENT

etudiantsSalut les jeunes ! Oui, c’est à vous que je m’adresse aujourd’hui. Vous qui êtes en blocus ou en session d’examens  et qui bossez dur pour ingurgiter vos syllabus  (j’avais écrit syllabi, mais le correcteur Word n’aime visiblement pas le latin).  Ci-dessous, je me permets de vous refiler une dizaine de conseils pour maîtriser naturellement votre stress, maintenir vos neurones en pleine forme et optimiser ainsi vos chances de réussite.  Vous aurez parfois l’impression que j’enfonce des portes ouvertes et que je rabâche des consignes déjà mille fois entendues. Mais il y a aussi, je pense, des trucs et astuces rarement transmis par les adultes qui vous entourent, voire ignorés par la plupart d’entre eux.  Je vous épargne les références scientifiques de ce que j’avance – ce n’est pas le moment d’encombrer vos méninges –  et je ne vous demande pas de me croire sur parole. Je vous suggère  d’expérimenter  par vous-mêmes mes recommandations et d’évaluer sincèrement leurs effets à l’aune de vos futurs résultats.

1) Aérez-vous

À l’école, vous aviez des récréations. Quand vous aurez un boulot, vous aurez le droit de prendre des pauses. Comme étudiant(e), vous devez aussi vous accorder des interruptions de travail. Celles-ci sont indispensables à la concentration et au fonctionnement du cerveau. Cet organe a un impératif besoin d’oxygène, sinon il meurt. Pour qu’il soit au mieux de sa forme, il faut  donc lui offrir un bon bol d’air plusieurs fois par jour. Si vous avez un espace vert à proximité, allez vous y promener car il est prouvé que la chlorophylle et la couleur verte agissent favorablement sur le mental.

2) Remuez-vous

La meilleure façon d’oxygéner le cerveau, c’est évidemment de respirer à pleins poumons.  Lors de vos pauses, n’hésitez donc pas à faire du sport : un jogging, quelques échanges de tennis, voire une  petite partie de foot, et votre sang réoxygéné va pouvoir irriguer votre encéphale.  De retour en cellule, brisez aussi le temps d’étude par de brèves séances de gym suffisamment remuante pour activer la circulation. Un simple mouvement de « hola » (mains vers le bas, puis vers le haut) est tout aussi efficace, voire plus  efficace que du Ginkgo Biloba pour stimuler la microcirculation cérébrale. L’esprit sera d’autant plus clair que le corps sera alimenté en molécules d’02. Une étude scientifique américaine  vient encore de montrer que l’activité physique avait un effet sur la taille du cerveau. Plus le corps fait d’exercice, plus le ciboulot grossit. Or d’autres travaux ont mis en lumière la relation entre le volume cérébral et les performances cognitives.  Gardez bien en tête que la tête, c’est aussi les jambes !

3) (Auto)massez-vous

À votre âge, on s’intéresse encore peu aux techniques psychocorporelles  de bien-être telle que la sophrologie, le  taï-chi, le yoga ou la méditation. En revanche, j’ai observé chez chacune de mes trois filles que les jeunes générations étaient bien averties des vertus du massage dorsal. Cette méthode de relaxation  n’est jamais de refus !  Si vous n’avez pas de papa ou d’ami(e) sous la main, vous pouvez aisément vous automasser les vertèbres cervicales (surtout au niveau de l’Atlas) et les vertèbres  lombaires.   Pour les dorsales, il y a moyen de se débrouiller avec une balle de tennis à faire rouler sur un mur. Ou en faisant bouger ses omoplates vers l’arrière, genre danse des canards. En réflexologie plantaire, les zones correspondant au cerveau se situent à chaque bout d’orteil : rien de nous empêche de les stimuler en étudiant. Et n’oubliez pas  d’automasser le ventre, siège par excellence du stress estudiantin. Pétrir manuellement votre abdomen va faire du bien à votre cerveau intestinal, lequel est en étroite liaison avec le cerveau cérébral.

4) Dormez bien

Je sais que c’est une tarte à la crème, mais ce conseil banal vaut son pesant d’or : rien ne sert de passer ses nuits, il faut dormir suffisamment ! Autant votre corps a besoin de recharger ses accus, autant votre matière grise a besoin de repos pour mémoriser les matières emmagasinées. Fondamentalement, l’être humain est un animal diurne.  Pour preuve, moult études scientifiques montrent que les travailleurs de nuit vivent moins longtemps et en moins bonne santé  que les autres. On vous a aussi répété que « les heures avant minuit comptent double » ? C’est également un précieux conseil : plutôt que de jouer les noctambules somnambules, allez vous coucher avec les poules, quitte à vous réveiller au chant du coq. Dodo à 22h, debout à 5-6 du mat, rien de tel que ce rythme physiologique pour optimaliser les performances psychiques.

5) Évitez les stimulants

Il ne faut pas confondre optimum et maximum. Ne comptez pas sur moi pour vous vanter le dopage du cerveau, ni par des drogues illicites, ni par des moyens médicamenteux, ni même par des substances naturelles comme le thé ou le café. Pourquoi ? Parce que l’effet de la caféine qu’elles contiennent  est éphémère. Et qu’après leurs avantages, viennent les inconvénients. Pendant un temps, ce genre de boisson excite le système nerveux et stimule les performances intellectuelles, mais c’est au prix d’une rapide retombée et d’un sommeil perturbé. Le coup de bambou succède immanquablement au coup de fouet.  La caféine pour l’intellect, c’est un peu comme le sucre pour  la glycémie : ça va hypertrophier vos facultés, mais celles-ci vont chuter avec le retour de manivelle « hypo ». Léthargie et apathie, voire somnolence, seront alors au rendez-vous. La pub Red Bull vous fait miroiter la phase « up », mais elle ne vous parle jamais de la phase « down » !  Il y a cependant caféine et caféine. Personnellement, je ne supporte pas le café. Les trois fois où j’ai essayé de consommer ce  breuvage, mon cœur s’est emballé et j’ai été pris de nausées. Pas pour moi, le kawa. En revanche, il m’est arrivé de faire des cures de guarana, la plante  que les Indiens d’Amazonie emploient comme (psycho)stimulant. Curieusement, j’ai toujours ressenti un regain d’énergie, mais jamais de malaise,  de palpitations cardiaques ni de nervosité. Si vous êtes accro aux alcaloïdes psychotropes, je vous conseille donc le guarana. Bien que sa caféine soit  chimiquement identique à celle du café, elle semble agir différemment. On en trouve en poudre ou gélules dans les magasins bio.

6) Adaptez-vous

N’ayez pas peur du « grand méchant stress » : c’est un mécanisme naturel d’adaptation et il est bien normal  qu’il monte pendant  votre blocus et à l’approche des épreuves. Ce qui ne l’est pas, c’est que les hormones de stress vous handicapent et que leur production surrénalienne ne soit pas compensée par d’autres sécrétions apaisantes, de type endorphines ou sérotonine. C’est en suivant les conseils précédents et les suivants que vous pouvez tenir en respect le « mauvais » stress. Une fois n’est pas coutume, je vais cependant y ajouter une prescription phytothérapeutique: les plantes adaptogènes. Comme leur épithète l’indique, ces remèdes végétaux ont la propriété d’aider le système nerveux à s’adapter aux différentes formes de stress. Elles exercent une action régulatrice et normalisatrice sur de nombreux organes ou fonctions physiologiques. Les plus connues sont le Ginseng (Panax ginseng), l’éleuthérocoque  (Eleutherococcus senticosus) et la Rodhiole (Rhodiola rosea). Vous les trouverez facilement en herboristerie ou dans les bonnes (para)pharmacies.

7) Hydratez-vous

Vous a-t-on appris que l’Homme est une créature hydrique ?  En effet, près de 60 % du corps humain adulte est constitué d’eau, ce qui correspond à peu près à 42 litres d’eau chez une personne de 70 kg. Mais dans le cerveau, le contexte est encore plus aquatique : le taux d’eau  grimpe à 70%, soit l’équivalent d’un bon demi-seau  ! C’est dire si l’hydratation est également très importante pour la boîte crânienne.  Tout comme les athlètes, les sportifs cérébraux que vous êtes doivent veiller à être bien imbibés en H2O. Car ne vous fiez pas trop à la soif pour boire suffisamment : le mode de vie et l’alimentation modernes perturbent l’instinct et font que beaucoup de personnes sont déshydratées  sans le savoir.  Plusieurs symptômes de la déshydratation (fatigue, sautes d’humeur, maux de tête, confusion mentale…) indiquent clairement que le cerveau  souffre particulièrement du manque d’eau.  Sur votre bureau, ayez donc toujours à portée de bouche une bouteille d’eau minérale naturelle tempérée (le froid gène la digestion) que vous viderez consciencieusement, à concurrence de 2 L par jour.  Si vous consommez beaucoup de crudités et de fruits aqueux, vous pouvez  diminuer la flotte car l’eau dite « structurée » (c’est-à-dire contenue dans les aliments) a un pouvoir hydratant supérieur. Bien couvrir vos besoins hydriques vous permettra aussi  de préparer le terrain à d’éventuelles libations  ultérieures…

8) Prenez le soleil

Lors de vos pauses, n’hésitez pas à faire le plein d’énergie solaire. Grand pourvoyeur de vitamine D,  le soleil est une véritable panacée, un outil de santé hors pair. Sans nier les risques d’une exposition excessive, des milliers d’études prouvent qu’en s’exposant régulièrement au soleil aux beaux jours, on prévient et on traite une foule de maladies.  Côté psy, notre bonne étoile améliore le moral, augmente les performances intellectuelles et fait reculer la dépression.  Dans le mensuel Néosanté de ce mois de juin, on vous explique pourquoi il est important de « prendre le soleil » en évitant les crèmes filtrantes et les lunettes, que les binocles soient solaires ou correcteurs. Dans la pièce où vous étudiez, il est également très utile de faire entrer un maximum de luminosité naturelle. Voici, en primeur,  un extrait du dossier rédigé  par notre journaliste Emmanuel Duquoc  : « Francis Lefebure, un médecin français né en 1916 et décédé en 1988  explora les effets de la lumière sur le fonctionnement cérébral. Enfant, le futur chercheur, piètre élève à l’école, avait fait l’expérience d’une amélioration subite de ses résultats scolaires à la suite d’un déménagement. Plus tard, il en découvrit l’explication : le nouvel appartement familial étant très ensoleillé, la lumière directe du soleil se reflétant sur les pages de ses livres et de ses cahiers d’écolier, touchait sa rétine et stimulait son cerveau, décuplant sa concentration et ses capacités cognitives.… » . Bref, l’énergie solaire est aussi de  l’énergie scolaire. Comme on chantait de mon temps,

« let the sunshine in ! »

9) Mangez mieux

Pas le temps de vous faire un cours de nutrition, passons à l’essentiel. D’abord, sachez que votre cerveau est très gourmand en graisses. En célèbres Oméga-3, bien sûr, que vous trouverez dans les poissons gras (sardines, saumon, thon..),  mais aussi en phospholipides, qui aident à phosphorer. La source principale en est le jaune d’oeuf. Bien que vilipendées, les graisses saturées  (beurre, lait, lard..) sont également des amies de vos méninges.  Je vous en suggère la meilleure source qui soit, la graisse de coco, que vous trouverez en magasin bio. Aux States, cette huile solide qui favorise la mémoire fait désormais figure de remède à la maladie d’Alzheimer ! Soyons néanmoins de bon compte : le carburant du cerveau, c’est avant tout le glucose. Mais ça ne doit pas vous inciter à faire orgie  de n’importe quel glucide. Pour toute une série de raisons trop longues à développer  ici (si cela vous intéresse, consultez sur notre site la  rubrique « paléonutrition »), je vous conseille de consommer massivement des fruits frais. En magasin bio,  Il existe aussi des barres énergétiques composées uniquement de fruits secs et de fruits oléagineux, c’est à mon avis le top du top.  Outre leurs sucres et leurs fibres, les fruits vont vous apporter le potassium pour mieux potasser et le magnésium pour mieux gérer le stress. Riche de ces deux minéraux, la banane contient en outre de la vitamine B, qui est également l’alliée du système nerveux. Passez donc au régime bananes, c’est le meilleur aliment anti-bonnet d’âne ! Je vous signale cependant que la vitamine B abonde dans la levure…de bière. Aussi ne vais-je pas déconseiller à  un(e) étudiant(e) en blocus de déguster de temps en temps une bonne pinte. Mais j’ai dit un verre, pas un casier !

10) Restez reliés

Non, je ne vous conseille pas de garder vos habitudes « geek » et de rester connectés en permanence. Vos parents et vos éducateurs ont bien raison de freiner votre assuétude aux ordis, tablettes et autres smartphones. Le temps passé devant un écran, c’est du temps en moins passé sur ses cours. Mais au risque de torpiller d’autres avis, je vous conseille vivement de ne pas vous sevrer totalement de contacts  et de vous réserver des plages pour surfer sur les médias sociaux. Fondamentalement, l’être humain est un animal social et  sociable. Il est même naturellement porté à l’altruisme et à la solidarité.  L’isolement et la réclusion monacale, ce n’est pas bon pour  sa santé mentale !  D’autant que les études supérieures sont conçues dans une optique de compétition et de réussite individuelle, ce qui blesse le désir profond des étudiants de réussir avec les autres, et non sans eux. Rester relié au mois de juin, c’est se garder la possibilité de s’entraider et de se soutenir mutuellement : important pour l’émulation, la décompression et les émotions positives, propices à une bonne mémorisation ! Dans le même ordre d’idées, la connexion virtuelle sera utilement complétée par des contacts sociaux réels, qu’ils soient familiaux ou amicaux. Personnellement, je n’ai jamais aussi bien réussi mes examens que lorsque nous partions à plusieurs, étudier ensemble à la campagne. On ne pourra jamais en mesurer le rendement, mais la joyeuse convivialité estudiantine est probablement le terreau le plus fertile en bonnes notes…

Last but not least, en guise de onzième conseil, je vous file une citation  de je ne sais plus qui mais que j’aime beaucoup : « L’échec ne survient qu’à force de le redouter ».  Autrement dit, la meilleure façon de rater est d’avoir peur de rater.

Dites-vous bien qu’il y a beaucoup plus grave, dans la vie, que d’échouer à l’école ou à l’université. Et nanti(e)s de cette conviction, vous serez mieux préparé(e)s à réussir !

Allez, je vous laisse travailler et je vous souhaite bon courage.

Yves Rasir

PS :  Si vous n’êtes pas étudiant(e), mais que vous en connaissez et que vous estimez que mes tuyaux naturopathiques valent la peine d’être partagés, je vous invite à les faire circuler, par transmission de courriel ou via les réseaux sociaux.  

SOURCE NEO SANTE (Newsletter 03/06/2015)

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THERAPEUTE HOLISTIQUE : NATUROPATHE ENERGETICIENNE ⭐ ORGANISATRICE D'EVENEMENTS COMMUNICATION