Quand la nutrition vient au secours de la dépression…
Pendant des siècles, la santé mentale n’a pas été la priorité des populations.
Les gens avaient faim.
Et lorsque cela n’était pas le cas, ils craignaient que cela puisse l’être.
Dans un monde rural, soumis aux aléas où la vie, malgré des temps de répit, était souvent rude, la faiblesse psychologique n’avait pas sa place.
Elle était reconnue. Mais on demandait aux individus de passer outre. Le collectif, pour la survie de tous, primait.
La société moderne paraît parfois instable. Et la question des pénuries, y compris alimentaires, est revenue au goût du jour, même dans les pays industrialisés.
Toutefois, depuis 140 ans, la famine n’a plus frappé l’Occident. Les dernières famines en Europe ont frappé l’Irlande et le Portugal à la fin des années 1870.[1]
Je n’oublie pas cependant que durant les deux guerres mondiales, les populations ont pu localement connaître de fortes restrictions alimentaires dues à la guerre plutôt qu’au climat.
Mais pour beaucoup de nos contemporains et jusqu’à très récemment, la crainte des famines, c’était de l’histoire ancienne.
La prise en compte de la santé mentale
Sans surprise, la fin des famines liées à des causes naturelles coïncide avec le début de la prise en compte des troubles psychiques.
La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle ont été marqués par la pensée des pères de la psychologie : Freud, Jung, Lacan et les autres.
Et depuis la deuxième moitié du XXe siècle, les sciences sociales, les sciences comportementales et les neurosciences sont venus compléter le savoir acquis.
Dans ce domaine, le Canada fait figure de pays pionnier.[2]
En un siècle et demi la masse de connaissances que nous avons acquise sur la santé mentale, désormais partie intégrante de la santé tout court, est juste phénoménale !
Le lien corps-esprit et le retour du microbiote
La découverte de la psychologie a créé une séparation un peu artificielle entre les soins de la psyché et ceux du corps.
On sait aujourd’hui que les deux vont ensemble.
On sait aussi que le “tout médicament” qui a prévalu en psychiatrie, voire en psychologie n’est pas adapté.
Comme l’avait deviné le Dr Catherine Kousmine dans les années 50, puis le Dr Natasha Campbell avec son régime GAPS destiné à soigner l’autisme, l’alimentation joue un rôle déterminant dans la santé mentale.[3,4]
Ces connaissances cliniques ont été confortées par de nombreuses études sur le microbiote.
Les bactéries de l’intestin, qui disposent d’une intelligence autonome avec un génome propre, communiquent avec le cerveau.[5]
Leur influence sur vos décisions est bien plus importante que vous ne l’imaginez.
Mais vous avez la possibilité de décider ce que vous leur donner à manger.
En influençant vos bactéries vous facilitez votre prise de décision !
Le nombre de dépression augmente
Il faut garder en tête ce rôle déterminant de l’alimentation.
En effet, il s’agit d’un moyen d’action simple, accessible à tous et dont les effets sont immédiats et multiples.
Or, la dépression est en augmentation constante en France.
Les jeunes sont particulièrement touchés. 22% des femmes entre 15 et 24 ans seraient touchées par la dépression, soit une sur 5.[6]
Ce chiffre se traduit, dans les faits, par une perte d’intérêt dans les choses, une attention dégradée et un sentiment régulier de déprime.
Cette déprime ne touche pas que les jeunes, loin s’en faut. Elle touche également de nombreuses personnes âgées, les soignants, etc.
Et elle ne se limite pas à la France. Dans le monde, d’après l’OMS, la dépression aurait augmenté de 25%.[7]
Cela est dû en partie à l’épidémie de peur que cette même OMS a orchestré.
Les mesures sanitaires drastiques, les modélisations erronées prédisant des hécatombes et les inquiétudes économiques ont plombé le moral des populations de tous âges.
L’alimentation à la rescousse
De nombreuses études sont venues confirmer l’importance de ce que vous mettez dans votre assiette.
Par exemple, une étude de 2013 a démontré que la diète méditerranéenne pouvait prévenir les maladies du cerveau, notamment à cause de ses effets positifs sur le système cardiaque.[8]
On sait depuis les années 90 et les travaux de Serge Renaud et Michel de Lorgeril qu’elle contribue à éviter les infarctus et les AVC.[9]
Désormais on sait qu’elle est également utile pour éviter la dépression et les troubles cognitifs.
À peine 4 ans plus tard, une autre méta-analyse a démontré que le fait d’intégrer du poisson, de l’huile d’olive, des graines complètes ainsi que de nombreux fruits et légumes et peu de produits laitiers et de viande permettait de faire baisser le risque de dépression.[10]
Cette alimentation correspond peu ou prou à la diète méditerranéenne.
Même une dépression sévère peut être traitée efficacement par la nutrition ![11]
Des fruits et des végétaux contre la dépression
Les fruits frais et les légumes qui contiennent des fibres, des minéraux, des sucres et des vitamines sont essentiels pour le corps et l’esprit.
Les légumes verts à feuilles, les fruits rouges et le citron sont extraordinaires pour la santé en général et la dépression en particulier.[12]
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