Zéro sucre grâce à l’auto-hypnose Dr Denis Coester Larousse Editions
Vous le savez, le sucre est une vraie drogue. De nombreuses études avèrent qu’il est plus addictif que la cocaïne. Donnez du sucre à un nouveau-né asiatique, africain, européen, américain et instantanément vous verrez ses mimiques et ses convulsions de plaisirs. Et qui dit drogue, dit mafia. Celle de l’industrie du sucre. Médecin anesthésiste-réanimateur hypnothérapeute, passé dans le camp de la médecine des 5P (prédictive, préventive, personnalisée, participative et positive), l’auteur rappelle quelques chiffres. Selon l’International Sugar Organization (ISO), la demande mondiale de sucre était de 170 millions de tonnes en 2010 et pourrait dépasser les 250 millions de tonnes en 2030, et d’autre part que la consommation de sucre est passée de 16 kilos par an et par habitant en 1960 à 25,5 kilos en 2016. On peut compléter ici en rappelant que les estimations établissent cette moyenne à moins d’un kilo par an et par habitant au début du XXe siècle. Les investissements de lobbying sont colossaux. Pour exemple, l’auteur cite un article du Monde révélant que Coca-Cola a dépensé 8 millions d’euros pour soudoyer des professionnels de la santé en France afin de minimiser l’impact délétère des sodas. Au niveau européen, pour soutenir la production de betterave sucrière, le lobby du sucre a déboursé 21,3 millions d’euros. Puisque le sucre est une drogue, l’industrie agroalimentaire en glisse partout, dans les pizze, dans les cacahuètes salées, dans la charcuterie, afin de vous inciter à prendre, reprendre et « re-reprendre » encore leurs produits, au détriment de la satiété, au détriment du bon sens, de la santé, faisant du consommateur une sorte de « junkie » de la malbouffe. Alors, qui dit drogue, dit sevrage. Les choses sérieuses commencent. Pour commencer, il faut bien se connaître et bien s’évaluer. Pour ce faire, rien de tel que des tests et des questionnaires. Manquez-vous de dopamine ? Manquez-vous de sérotonine ? Quelle est votre addiction au sucre et aux aliments transformés ? Quelle est votre motivation ? Au fil des chapitres, le lecteur découvre les ressources intérieures dont il dispose pour se libérer du joug de sa dépendance au sucre. Et c’est ici tout l’attrait du livre : proposer au lecteur de bâtir ses propres séances d’auto-hypnose. Il ne dévoile pas l’impact d’une dépendance afin de vendre des séances, afin d’asservir autrement. Autre attrait de ce livre : ce qui s’appliquerait bien au sevrage du sucre peut tout aussi bien s’appliquer, à quelques nuances près, aux autres types de dépendances.