L’affaire a fait grand bruit : début février, au CHU de Poitiers, une femme est décédée des complications de la rougeole. Il n’en fallait pas plus pour déclencher une polémique tombant à pic pour les promoteurs de l’obligation vaccinale étendue à 11 maladies. Ceux-ci ne se sont pas privés de monter au créneau et de fustiger les parents qui se montrent réticents à faire vacciner leurs enfants. Sur les forums et les médias sociaux, les pro-vaccins se sont déchaînés avec une incroyable virulence contre tous ces « irresponsables ignorants » qui hésitent à protéger leur progéniture et qui mettraient également en danger l’ensemble de la société. Certains n’ont même pas hésité à affirmer que la défaite médicale de Poitiers était due, non pas aux Sarrasins, mais aux assassins qui ne se vaccinent pas et qui sacrifieraient ainsi la santé de leur prochain sur l’autel de leur égoïsme. La charge a rarement été aussi violente et elle a même ébranlé quelques lecteurs de Néosanté peu préparés à subir de telles attaques. Faut dire que les inquisiteurs vaccinateurs n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère : ils ont proféré à peu près tous les mensonges et contre-vérités qu’il est possible de répandre sur la rougeole et son vaccin. Un véritable cas d’école pour qui veut étudier les mécanismes de la désinformation dans le domaine médical ! Devant ce déferlement de mauvaise foi, je m’apprêtais à replonger dans le dossier et à remettre l’ouvrage sur le métier quand un internaute m’a envoyé un lien menant au blog du Dr Michel de Lorgeril : coup de bol, ce dernier a fait le boulot et a démonté l’argumentaire vaccinaliste jusqu’à le mettre en pièces !
Pour rappel, le Dr de Lorgeril est ce docteur en médecine, cardiologue et chercheur au CNRS qui est à l’origine du changement de paradigme en cours à l’égard du cholestérol. Dans plusieurs ouvrages retentissants, le brillant scientifique a démontré que cette graisse corporelle et alimentaire n’était pour rien dans la mortalité cardiovasculaire et que les médicaments destinés à faire baisser le cholestérol – les fameuses statines – n’étaient pas utiles ni efficaces. Leurs bénéfices sanitaires sont en tout cas surévalués et leurs effets secondaires sous-estimés alors que de simples mesures préventives (régime méditerranéen, activité physique) seraient bien plus profitables à la santé du cœur et des vaisseaux. Pas étonnant que l’empêcheur de médicaliser en rond soit devenu, en quelques années, la bête noire des académies de médecine et des laboratoires. Dans deux dossiers déjà anciens (septembre 2012, décembre 2015) le mensuel Néosanté a donné la parole à ce grand monsieur courageux qui n’hésite pas à affronter les lobbies industriels et l’establishment médiatique pour rétablir certaines vérités. Son confrère Michel Cymes doit encore se souvenir des passages du trublion sur son plateau ! Or donc, voici que Michel de Lorgeril s’attaque à la question des vaccins avec sa rigueur de chercheur, sa légitimité de médecin et sa compétence supplémentaire d’épidémiologiste. Et devinez quoi ? Il découvre que dans ce domaine aussi, l’opinion dominante est démentie par des faits et des chiffres soigneusement dissimulés. Après avoir compulsé quantité d’études et de statistiques, il s’est aperçu que le discours vaccinaliste tenait plus de l’idéologie que de la science et il met actuellement la dernière main à un ouvrage qui s’annonce décapant pour les préjugés pro-vaccinaux. Sans doute le brûlot sera-t-il boycotté par les médias de masse, mais ce livre prometteur permettra certainement aux parents désemparés de se rebeller en meilleure connaissance de cause. En attendant la sortie du bouquin, je leur suggère vivement de visiter le blog du Dr de Lorgeril , sur lequel ils trouveront déjà beaucoup d’éléments de réflexion sur la vaccination en général, et celle contre la rougeole en particulier.
Dans un premier article, le cardiologue revient d’abord sur le cas fatal de février en Aquitaine. Ce que les journaux ont peu dit, voire carrément passé sous silence, c’est que la « victime » était déjà gravement malade avant de contracter la rougeole et de décéder. Cette personne était atteinte d’obésité morbide et tellement handicapée par son surpoids qu’elle ne sortait plus de chez elle (ce qui, entre parenthèses, met à mal la thèse du virus « chopé » chez un non-vacciné). Elle-même n’était pas vaccinée : et alors ? C’est précisément parce qu’il existe des contre-indications et que tout le monde ne peut pas être vacciné que les autorités déploient tant d’énergie à inoculer tous les enfants en bonne santé. Si ça se trouve, cette femme trop bien-portante ne s’est jamais assez bien portée pour être vaccinée ! L’année dernière, on a eu droit au même mensonge par omission lorsque la ministre a déploré une quinzaine de morts par rougeole en France depuis 2008 : seuls deux étaient des enfants et tous souffraient de dépression immunitaire ou de pathologies nécessitant des traitements immunodépresseurs. On est loin du fléau infectieux fauchant les foules et frappant au hasard par la faute des réfractaires ! Mais n’ouvrons pas ici le débat sur la couverture vaccinale et l’immunité de groupe, notions dont nous avons déjà amplement montré qu’elles étaient sujettes à caution. Ce qui importe, c’est ce que Michel de Lorgeril met d’emblée en évidence : la rougeole mortelle avait quasiment disparu du territoire français AVANT la vaccination de masse. Cette maladie infantile n’est une menace vitale que dans le Tiers-Monde, là où les conditions d’hygiène sont encore déplorables et le déficit en vitamine A encore endémique. Chez nous, les enfants en bonne santé peuvent facilement passer ce cap. Malheureusement, les apprentis-sorciers de l’immunisation forcée ont ouvert une boîte de Pandore appelée « phénomène de déplacement ». Depuis le vaccin, ce ne sont plus des enfants mais des nourrissons et des adultes qui développent la maladie. Et chez eux, c’est beaucoup plus dangereux. Pour Michel de Lorgeril, il est très clair que la rougeole mortelle est une conséquence de la vaccination de masse et que celle-ci présente plus d’inconvénients que d’avantages. Usant de mots très durs contre l’ « hystérie vaccinaliste », il déplore aussi « l’inversion cynique de la réalité des faits ». Ça fait du bien de lire ça, car voici bientôt 8 ans que Néosanté a alerté sur cette réalité inversée. Dans son article « Vaccin rougeole : chronique d’une catastrophe annoncée » (Néosanté n°15), la docteur en sciences Cyrinne Ben Mamou décrivait déjà le phénomène de déplacement et expliquait que la vaccination massive était responsable d’une détérioration dramatique des défenses immunitaires.
Dans un deuxième billet tout aussi peu piqué des vers, Michel de Lorgeril déconstruit un autre antienne de la religion vaccinaliste, selon laquelle la maladie serait beaucoup plus périlleuse que le vaccin. En l’occurrence, il y aurait un cas d’encéphalite pour 1.000 cas de rougeole et seulement une inflammation de l’encéphale par million de doses vaccinales. C’est un argument en apparence impressionnant mais qui ne l’est pas tant que ça, comme le décrypte le chercheur blogueur. Primo parce que l’épidémiologie des encéphalites est très mal connue et ne permet pas de conclure à la fiabilité de ces chiffres ; secundo parce qu’a peine une encéphalite sur dix laisse des séquelles et que les rares cas sévères affectent les sujets immunodéficients ; et tertio parce que les autres valences du ROR à virus vivants peuvent interférer avec le système immunitaire et augmenter le risque de pathologies virales jusque là bénignes, sans parler des virus mutants créés par le « bricolage » vaccinal. Or, comme le dévoile Michel de Lorgeril, il y a au moins une étude qui permet de douter de l’efficacité anti-encéphalite de la vaccination. Réalisée sur plus de 30 ans, cette recherche anglaise montre une augmentation des cas d’encéphalite de l’enfant entre 1979 et 2011, mais surtout à partir de 1994, date de la généralisation du vaccin ! La vérité est donc qu’il y a plus d’encéphalites depuis que le ROR a été introduit. En conclusion de cet article sur « Les illusions de la vaccinologie », le cardiologue français fait aussi remarquer que les encéphalites survenant pendant une rougeole sont toujours attribuées à cette dernière, tandis que le même symptôme survenant après vaccination n’est quasiment jamais attribué au geste médical. Elles ont bon dos, les coïncidences !
Dans un troisième article, et non des moindres, Michel de Lorgeril rétablit la réalité des faits sur « l’épidémie de rougeole et la couverture vaccinale ». Pour rectifier ce qu’il appelle « un des points les plus rocambolesques de cette hilarante propagande », l’épidémiologiste s’est basé sur les chiffres officiels de la non moins officielle ECOC, l’agence européenne qui collecte toutes les données nationales concernant les maladies épidémiques et les taux de couverture vaccinale. Tableaux colorés à l’appui, cet organisme a recensé le nombre de cas de rougeole en 2017 dans les pays membres et le taux de vaccination de la population. Or, en confrontant les deux cartes, on peut constater qu’il n’y a pas de parallélisme (pas de correspondance) entre la couverture vaccinale et la fréquence des cas de rougeole. Par exemple, les Allemands se vaccinent plus que les Français mais font plus de rougeoles qu’eux. Les Espagnols et les Anglais sont également davantage vaccinés qu’en France mais des flambées rougeoleuses s’allument tout autant en Espagne et en Angleterre. Pour le Dr de Lorgeril, c’est la démonstration limpide qu’on nous mène en bateau avec cette « immunité de troupeau » qui est prise en défaut dans la réalité. Et il écrit : « Les concepts de couverture vaccinale et de vaccin altruiste doivent être ré-examinés de toute urgence par de vrais experts vraiment indépendants de l’industrie et du ministère ». On se réjouit énormément de lire son livre et de voir comment Michel Cymes va digérer cet énorme pavé dans la mare des idées reçues…
Petit bémol : Michel de Lorgeril ne semble pas s’être encore penché sur un aspect très important du dossier, à savoir l’effet anticancéreux du virus rougeoleux. Comme le mentionnait Cyrinne Ben Mamou dans son article de 2012, l’action oncolytique de l’agent infectieux fait l’objet de rapports dans la littérature scientifiques depuis le XIXème siècle. Et à la fin du XXème siècle, plusieurs essais thérapeutiques ont fait état d’une régression totale et spectaculaire de divers types de tumeurs à la suite d’une infection rougeoleuse. Se pourrait-il que l’interférence de la vaccination avec l’interaction naturelle entre le système immunitaire et le virus de la rougeole compromettent la prévention et la guérison du cancer ? Découvrira-t-on un jour que le vaccin n’est pas pour rien dans l’explosion des pathologies cancéreuses ? C’est une hypothèse qui mérite à tout le moins d’être creusée. Ce qui est déjà vérifié chez le singe, c’est que le vaccin antirougeole entraîne un retard de développement neurologique. Il existe également des indices, et pas seulement les travaux controversés d’Andrew Wakefield, montrant que le ROR contribue au syndrome autistique et aux troubles entéro-psychologiques. Autrement dit, il y a de sérieuses raisons de penser que l’immunisation artificielle contre la rougeole détraque la fonction intestinale et endommage le système nerveux, ces deux « dégâts collatéraux » pouvant alors engendrer une vulnérabilité immunitaire face au cancer. Dans mon édito du Néosanté de mars intitulé « Vaccinations : les autres raisons de dire non », je termine par ces deux phrases : « L’écologie microbienne et l’immunité humaine sont des systèmes tellement complexes qu’en les manipulant, l’homme s’expose à des périls supérieurs aux maux qu’il cherche à vaincre. En découvrant voici 30 ans que les agents infectieux sont des agents de guérison et non des agresseurs, le Dr Hamer aurait logiquement dû expédier la vaccinologie dans les poubelles de l’histoire médicale ». Espérons que ce ne soit que partie remise et que l’engagement remarquable du Dr de Lorgeril puisse accélérer le mouvement.
Yves Rasir