Les mycoses de la peau et des phanères Article extrait de la Lettre à Thème de Santé Port Royal La santé Port Royal

Les mycoses de la peau et des phanères

Deux classes de champignons sont essentiellement responsables des mycoses de la peau et des phanères : les dermatophytoses et certaines candidoses. Voici les solutions naturelles pour s’en débarrasser définitivement grâce à l’aromathérapie.

Les dermatophytes

Elles infiltrent la partie superficielle de la peau tout en respectant les muqueuses. Certaines d’entre elles affectent aussi les ongles ou les cheveux. Selon l’espèce, on les contracte sur les sols humides contaminés, plages ou piscines publiques ; ou via les animaux de compagnies, notamment les chatons et les chiots.

Dans les plis, c’est le Trichophyton rubrum qui est le plus fréquemment retrouvé : entre les orteils (le fameux pied d’athlète), au niveau de l’aine. Les lésions évoluent toujours de la même façon : une plaque rouge apparaît (et desquame de façon secondaire), se fissure et macère, exposant à une surinfection microbienne – érysipèle ou cellulite. Toutefois, le fond du pli est souvent respecté.

Au niveau de la peau glabre, les lésions ont un aspect assez spécifique : un cercle grandissant, aux bordures nettes d’un rouge vif, alors que le centre pâlit. Elles démangent énormément et sont à l’origine de lésions de grattage susceptibles de s’infecter.

Les candidoses cutanées

Elles se différencient des dermatophytes par l’invasion souvent concomitante d’une muqueuse et par une agressivité maximale au fond des plis. La distinction entre les deux n’est pas toujours facile : on peut les confondre avec des infections bactériennes (notamment Corynebacterium), certaines formes d’eczéma ou de psoriasis. Aussi, avant d’envisager un traitement quelconque par des voies naturelles, il faut toujours consulter pour être certain de la nature exacte de la pathologie.

L’onychomycose

L’infection d’un ongle par un champignon (rare chez l’enfant) est fréquente chez la personne âgée : au-delà de 70 ans, une sur deux en serait affectée ! Le plus souvent, elle touche les gros et petits orteils. L’ongle s’épaissit, prend une coloration jaune brun, devient friable. Plus tard, il devient douloureux à la pression et fragile au point de se décoller. L’infection de l’ongle est rarement isolée, elle fait d’ailleurs souvent suite à un pied d’athlète négligé.

L’aspergillose

Cette classe regroupe quelque deux cents espèces, mais une trentaine seulement s’avère potentiellement pathogène pour l’homme, particulièrement la souche Aspergillus fumigatus. La contamination s’effectue essentiellement par voie aérienne, c’est-à-dire par le biais des poussières que nous inhalons. Toutefois, son intensité varie considérablement selon la nature de l’environnement, notamment professionnel : ainsi, les métiers agricoles y sont plus exposés du fait de la manipulation de compost, de foin ou de grains infectés.

La symptomatologie varie considérablement selon le terrain, mais se résume à trois grands tableaux :

L’aspergillose bronchopulmonaire allergique

Elle survient sur un terrain prédisposé : asthme, mucoviscidose. Ses symptômes sont superposables à ceux d’une crise d’asthme et peuvent rendre le diagnostic difficile. Sans traitement, l’évolution s’oriente vers une fibrose et une insuffisance respiratoire.

L’aspergillome

Le champignon se développe dans une cavité (sinus, lésion pulmonaire ou pleurale telle une caverne tuberculeuse) pour former une boule à l’intérieur. Les substances qu’il secrète, à la fois toxiques et allergisantes, altèrent un peu plus l’état général déjà défaillant : fatigue, perte de poids, toux chronique, crachats sanglants.

L’aspergillose invasive

Cette maladie est rapidement évolutive et malheureusement fatale chez les patients au système immunitaire très déficient. Le risque infectieux invasif apparaît dans les cas suivants :

  • Effondrement des globules blancs, comme au cours de certaines affections malignes du sang, d’une chimiothérapie ou lors de certains accidents médicamenteux.
  • Corticothérapie à dose élevée.
  • Transplantation d’organes.

Dans les cas les plus sévères, ce risque est souvent de nature nosocomiale.

L’aromathérapie

Dans les cas de mycoses cutanées, les huiles essentielles de tea tree (Melaleuca alternifolia), de géranium (Pelargonium roseum type Bourbon) ou de palmarosa (Cymbopogon martinii var. motia) sont une excellente alternative aux traitements allopathiques locaux.

D’autres donnent également des résultats, comme celles d’Eucalyptus globulus et de niaouli.

Du fait de la durée prolongée du traitement, diluer quelques gouttes d’une de ces huiles essentielles dans de l’huile d’amande douce : ainsi, la tolérance cutanée sera parfaite. Puis, appliquer quelques gouttes de cette préparation sur les ongles touchés et un peu alentour, jusqu’à disparation complète des signes cliniques et pendant les deux semaines suivantes.

La formule MycoSkin Lotion, composée de plusieurs huiles essentielles à l’action antifongique et régulatrice de la transpiration, est d’utilisation très pratique : 2 applications par jour, débordant largement les lésions évidentes, pendant un mois.

En cas de mycose récidivante, la réalisation préalable au traitement d’un aromatogramme est toujours souhaitable afin de déterminer lesquelles de ces huiles essentielles sont efficaces sur la souche responsable de la mycose.

Les autres recours

Parmi les teintures-mères, deux sont réputées pour leur efficacité dans cette indication : celles de bardane et de calendula. Diluer quelques gouttes dans un peu d’eau et en badigeonner les ongles touchés une fois par jour, le soir de préférence, le temps que les ongles soient complètement régénérés et pendant les deux mois suivants, soit environ huit mois.

L’huile d’argousier possède elle aussi une action antifongique. Même principe de traitement que précédemment.

L’huile de noix de tamanu, extraite d’un arbre tropical à feuilles persistantes, le Calophyllum inophyllum. En plus de ses vertus anti-inflammatoire et cicatrisante, elle possède une action antifongique (notamment contre certains trichophytons impliqués dans la genèse d’eczéma marginé, de pied d’athlète) et antibactérienne (particulièrement sur de nombreux germes qui surinfectent régulièrement les mycoses).

Si son usage sur le court terme est parfaitement toléré, il n’en est pas toujours de même sur plusieurs semaines (à cause de son acidité). On peut en trouver mélangée à du beurre de karité (Beurre de tamanu bio de Codina).

Le bain de pieds dans de l’eau vinaigrée. Chaque soir, laisser tremper les pieds pendant un quart d’heure dans un mélange de deux tiers d’eau tiède et un tiers de vinaigre.

Quant à l’ail, malgré des actions antifongique et antibactérienne bien établies, son application sous forme broyée à l’aide d’un coton-tige n’est pas recommandée : elle entraîne fréquemment une irritation sur la peau environnante.

La propolis. Des études ont montré son efficacité sur certaines souches de Candida albicans et sur Aspergillus niger. Sa posologie optimale n’est pas encore connue. Toutefois, il est courant qu’elle soit recommandée à la dose de 1 g de forme pure, deux à trois fois par jour.

Des préparations locales existent aussi à usage buccal, cutané et vaginal. Respecter alors les consignes indiquées par le fabricant.

Lectures

  • Lisez l’article d’alternativesante.fr sur la candidose chronique
  • « Vaincre la candidose », de Simon Martin. Éd. Modus Vivendi, 156 p., 9,45 €.
  • « Sans Candida albicans, accompagner une candidose », de Valérie Legros. Éd. Amyris, 104 p, 18 €.
    • Article paru sur la Lettre à Théme de Santé Port Royal
    • Principes de Santé lien http://www.principes-de-sante.com/traitements/les-mycoses-de-la-peau-et-des-phaneres
    • www.principes-de-sante.com    
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