La myrtille ou bleuet, ses vertus

La myrtille ou bleuet était déjà connue des peuplades amérindiennes du nord (Algonquins). Ils s’en servaient additionnée à d’autres aliments et séchée au soleil, pour faire des réserves et ainsi passer l’hiver avec une réserve de vitamines. Les tradipraticiens faisaient quant à eux, respirer les fumées de branches de myrtille brûlée pour calmer les crises d’angoisses et les accès de folie. En Europe, c’est dès le Xe siècle que les vertus de la feuille sont mises à jour dans le traitement des diarrhées, indication qui est toujours valable.

Plus récemment, ce sont les pilotes de la Royal Air Force, durant la seconde guerre mondiale, qui ont remis en valeur les vertus ophtalmo-régénératives de la myrtille en faisant une grande consommation de ce fruit. Ils développaient par là leur faculté à discerner plus précisément les détails dans le paysage et à augmenter leur vision crépusculaire.

Est-ce pour la même raison que nombre d’oiseaux nocturnes aiment à picorer ces délicieuses baies ?

Propriétés thérapeutiques de la myrtille

Toute la plante, appelée par les botanistes Vaccinium myrtillus semble receler dans ses trois parties racine, feuille et fruit des qualités curatives distinctes et reconnues.

  • Les racines (en automne) possèdent une capacité antiseptique, ce qui en décoction puis en compresse permet de lutter contre les infections bactériennes de la peau. Leur vertu astringente remédie aux inflammations chroniques de l’intestin, de même qu’aux diarrhées.
  • Les feuilles (au printemps) sont riches en substances alcalinisantes et antiseptiques. Elles contribuent à lutter contre les infections urinaires, intestinales et cutanées. Le bacille et le colibacille dit d’Elbert, responsable de la typhoïde n’y résistent pas. Leurs pouvoirs hypoglycémiants et vasculoprotecteurs (dus à une teneur riche en chrome) sont des atouts précieux contre le diabète. La diminution significative du taux de glucose dû au pigment bleu foncé (de la famille des anthocianidines), en fait une véritable « insuline végétale ».
  • Les baies (en été), quant à elles contiennent des vitamines A, B, C et P de même que divers acides organiques et oligo-éléments tels que : chrome, cuivre, magnésium, manganèse et zinc.

Un autre effet remarquable tient dans la régénération du pourpre rétinien, ces pigments rouges des cellules à bâtonnets de la rétine qui permettent une acuité visuelle crépusculaire et diurne.

La baie de myrtille est également indiquée pour calmer les colites, les diarrhées infectieuses, les vomissements, et les ulcérations buccales. Cinquante grammes en infusion répartis sur deux jours consti­tuent une solution majeure aux problèmes gastro-entériques. Toutefois, si au-delà de 48 heures le problème persiste, consulter un médecin.

Pour les nourrissons, quelques gouttes de décoction dans le biberon, calmeront leurs petits troubles gastriques.

Un fort pouvoir antioxydant

Une récente étude de l’université de Tufts aux États-Unis, indique que la myrtille, parmi 34 fruits testés, serait le fruit possédant le plus de pouvoirs an­tioxy­dants et donc préventifs contre le stress oxydatif, les cancers, la sénilité et le vieillissement général.

Les fruits diffusent au mieux leurs qualités lorsqu’ils sont consommés mûrs et directement sur le plant. Mais la conservation au congélateur, ou la transformation en gelée ou confiture préserve en bonne partie leurs propriétés. La myrtille a beau être vermifuge, il convient de cuire les fruits afin de les débarrasser des éventuels œufs de parasites. Le parasite (échinococcose alvéolaire) est en effet présent dans toutes les grandes zones de montagne et donc dans le biotope de la myrtille.

Le totum de myrtille

  • 200 g de baies mûres
  • 50 g de feuilles de myrtille
  • 20 g de racines de myrtille
  • 750 ml de gin ou de vodka
  1. Cueillir les baies, effeuiller les rameaux, les broyer au robot avec l’alcool, couper finement au hachoir les racines brossées et les ajouter au mélange.
  2. Laisser macérer le tout pendant un mois, agiter régulièrement et filtrer soigneusement.
  3. Consommer à raison de 20 gouttes en cure à répéter trois semaines par mois.

Cette recomposition de la totalité de la plante (totum) protège spécifiquement le système vasculaire sanguin mais désinfecte également les muqueuses digestives. Elle diminue le glucose sanguin et protège les tissus cérébraux contre les dégénérescences précoces.

Article extrait de www.plantes-et-sante.fr

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