Statines & fonction rénale
De nombreux effets indésirables des statines ont déjà été identifiés. Mais on ne connaissait pas encore leur impact sur la fonction rénale. C’est désormais chose faite grâce à une étude effectuée à l’Université de Californie et publiée dans l’American Journal of Cardiology. En étudiant une population de 43 000 adultes, les chercheurs ont découvert que les altérations de la fonction rénale étaient significativement plus élevées chez les patients soumis au traitement anticholestérol.
Gui & vessie
Le cancer de la vessie est le plus répandu des cancers du système urinaire. Et même après une résection chirurgicale complète, plus de la moitié récidivent. Ces particularités fâcheuses ont conduit des chercheurs à étudier le potentiel thérapeutique du gui, l’arbuste sacré que les druides coupaient avec une faucille d’or, et dont les composants les plus actifs sont des lectines. Instillées chez le rat, ces lectines s’étaient déjà avérées efficaces et anodines. Cette fois, l’étude clinique a porté sur 36 malades, dont 31 hommes. À la douzième semaine, les 2/3 des patients revus en cytoscopie n’avaient plus aucune lésion visible. Et trois quarts d’entre eux n’ont pas eu de récidive. (J. Urol. 2015 ; 194)
Cadmium & ostéoporose
Une équipe suédoise a réalisé une étude chez 936 hommes âgés de 70 et 81 ans, avec pour objectif d’analyser les associations éventuelles entre une exposition au cadmium, la densité minérale osseuse (DMO) et le risque de fracture. Au bout de dix ans, ils ont trouvé un lien significatif entre la présence du métal lourd, une baisse de la DMO et les fractures ostéoporotiques non vertébrales. Cette corrélation se maintenait même chez les non-fumeurs, ce qui indique que l’exposition par l’alimentation représente déjà un risque pour la personne âgée.
Maladie de Lyme : coup de théâtre !
Renversement de situation : le site américain qui met en ligne les recommandations pour les professionnels de santé et les compagnies d’assurance, le National Guide line Clearinghouse, a retiré les recommandations qui prévalaient jusqu’à présent, celles de l’IDSA (Société américaine des maladies infectieuses), et les a remplacées par celles de l’ILADS, une association considérée naguère comme dissidente. Ça veut dire qu’outre-Atlantique, la tendance officielle est désormais à considérer que la maladie de Lyme peut revêtir une forme chronique, être causée par plusieurs familles de bactéries Borrélia, se transmettre facilement et être par conséquent grandement sous-diagnostiquée. Avec ce changement de consignes, il est donc hautement prévisible que le nombre de malades reconnus va grimper en flèche chez l’Oncle Sam, et par ricochet sur le vieux continent. Ce dont se félicitent déjà les associations de patients et leurs médecins militants, comme le Pr Christian Peronne. Tout profit pour l’industrie des antibiotiques qui ne devait plus espérer l’ouverture d’un tel marché.
Ostéopathie & lombalgies
Effectuée à l’Université de North Texas (États-Unis) et publiée dansThe Journal of The American Osteopathic Association, une étude a porté sur 455 hommes et femmes souffrant de lombalgies depuis au moins trois mois. Ces patients ont subi six séances d’ostéopathie réparties sur huit semaines et leur état a été évalué un mois après la fin du traitement sur deux critères : la douleur et la mobilité. Des améliorations d’au moins 50% de ces deux paramètres ont été enregistrées dans la majorité des cas, et davantage encore parmi les personnes les plus handicapées au départ. «Les manipulations ostéopathiques devraient être envisagées avant toute démarche vers des interventions plus coûteuses et plus invasives » a commenté le responsable de la recherche.
Source NEO SANTE N°53/55
